Bonjour,
Je suis particulièrement en colère et déçu par l'envoi de ce mail de Bastien Guerry.
Les seuls points sur les quels je suis en accord avec Bastien Guerry c'est que la démarche d'aller voir des employeurs n'est pas anodine et que l'information n'est pas partagé au sein du mouvement. Pour tout le reste je suis en profond désaccord avec l'ensemble du mail y compris le simple fait qu'il ait été envoyé. La déception vient du fait qu'il a été envoyé par une personne candidate au renouvellement du CA dont j'attendais une attitude plus appropriée.
La raison fondamentale de mon désaccord avec l'envoi et le contenu du mail est que je considère que la simili crise autour de la visite à l'ancien employeur de Nathalie Martin comme un contre feu allumée par celle-ci afin de détourner l'attention du mouvement des faits répréhensible qu'elle a commis depuis longtemps au sein de wikimedia france si ce n'est depuis son arrivée.
Ce qui me fait dire que les faits sont établis consiste en trois volets.
Le premier consiste dans les faits vérifiables et objectifs, typiquement ceux présentés dans la timeline. Le deuxième consiste dans tous les éléments publics qui si ils n'engagent que leurs auteurs sont souvent confirmés par les premiers et jamais infirmés par ceux ci. Par exemple le mail de Florence Devouard concernant les vaines tentatives d'alerter le CA. Le troisième volet consiste dans le peu d'information non publique qui m'a été donné par des membres du mouvement et qui ont été systématiquement confirmés par l'un des deux premiers moyens et jamais infirmés. Pour ce dernier volet, je ne peux donner que ma parole, vu le fait qu'il est hors de question que je répète ce qui m'a été confié confidentiellement. Cependant, les faits entrant dans les deux premières catégories sont suffisamment nombreux pour que chacun juge de la gravité des faits.
Ces faits ont bels et bien été dissimulés de façon volontaire, en employant tous les moyens y compris légaux. Par exemple les conditions de départ de Nathalie Martin n'ont pu être révélés à l'AG par le président en exercice.
A l'opposé les accusation dont font parti le récit de la visite aux ex-employeur de Nathalie ne sont présentés que via les propos de ceux proférant ces accusations, sans jamais présenter de faits tangible. Ces accusations sont accompagnées de menaces de poursuite judiciaire comme dans le cas d'Agamitsugo qui n'ont jamais été concrétisée, d'exclusion de fait de personnes de l'association ou de déclaration de procédure judiciaire en cours.
Il y a une telle disproportion entre le coté concret des éléments et la gravité et la quantité des faits que cela m'est impossible d'envisager les accusations de Nathalie comme autrement qu'un contrefeu. C'est le fait que le mail de Bastien Guerry contribue à ce contre feu qui m'a décu et mis en colère.
Concernant les remarques générales de la deuxième partie du mail, si je suis d'accord sur le fait qu'il faut prendre soin des plus fragiles membres de la communauté ce n'est clairement pas parce que leur fragilité fragilise la communauté. C'est parce que les personnes fragiles doivent être protégées parce qu'elles sont fragiles. La deuxième chose possiblement non voulue est que juste après Bastien mentionne les personnes ayant exprimés leur souffrance lors de l'AG. A ma connaissance seuls les membres du CA ont exprimés leur souffrance. Il est vraiment difficile pour moi de croire que les personnes étant au CA sont les plus fragiles membres de la communauté, du fait qu'ils ont littéralement tous les pouvoirs lorsqu'ils sont en fonction, et que le seul contre pouvoir hormis les moyens judiciaire est celui qui a été exercé lors de l'AG à savoir élire d'autres membre au CA.
Le dernier point qui m'a particulièrement choqué est l'emploi du terme de modération quand aux mails qui n'ont pas été validés. pour au final parler d'être modéré ce qui est un sens sensiblement différent. Les réponses apportés par le secrétaire Edouard Hue au sujet de la non validation du mail du trésorier sont particulièrement éclairantes quand au fait qu'il s'agissait de véritable censure arbitraire et non de modération en application d'une chartre. La raison avancée par Edouard est que le courriel du trésorier contenait des informations destinées a rester confidentielles au sein du CA.
Il est d'abord impossible de garder l'existence d'un projet de fond de dotation secret lorsque des potentiels donateurs ont été contactés que ceux ci ont contacté Florence, et que celle ci vient juste de poser une question à ce sujet sur la mailing list dont c'est précisément la réponse qui a été bloquée.
Mais surtout, comme cela n'a pas été contesté lors de l'AG cela ne rentrait pas dans le cadre de la charte de modération de la mailing list. Si ce message a été bloqué de façon non conforme, combien de message ont été bloqué ainsi?
Ainsi à mon sens, il ne s'agissait pas d'une modération de mailing list mais d'une véritable censure arbitraire.
Xavier Combelle
Le 11/09/2017 à 10:12, Bastien Guerry via Wikimediafr a écrit :
Bonjour à tous,
j’évite de cross-poster sur la liste discussions@lists.wikimedia.fr mais ce message est public, sentez-vous libre de le faire suivre.
Premièrement, cela a déjà été fait, mais je crois qu’il faut remercier Samuel L. pour l’énergie qu’il a donnée en coordonnant les échanges de samedi.
Rappeler aussi, pour ceux qui n’étaient pas là, que les membres du CA précédent ont tous dit qu’ils en avaient ras la casquette et qu’ils ne restaient dans le nouveau CA que pour assurer la continuité : autrement dit, nous devons là aussi les remercier plutôt que de perdre du temps à faire des hypothèses sur des votes à tant et tant de pourcentage.
Je refélicite aussi les nouveaux élus !
Je voudrais ensuite dire un mot sur l’histoire des « enquêtes ».
Dans les échanges en ligne et dans les conversations orales, j’ai pu remarquer qu’il y avait deux groupes : celles et ceux qui pensent que ce n’est pas si grave que cela, que l’intention n’était pas mauvaise, et que l’histoire a été montée en épingle ; celles et ceux qui pensent au contraire que la démarche est nauséabonde, qu’elle relève au mieux d’une "maladresse systémique" (pour reprendre l’expression très drôle qui a surgi en AG au sujet du CA), au pire d’une forme de harcèlement.
Je suis clairement dans le deuxième groupe.
Mais ces deux groupes ne se regarderaient pas en chien de faïence s’il n’existait une autre division : celle entre celles.ceux qui savent qui sont les enquêteurs et celles.ceux qui ne le savent pas.
Là aussi, je suis dans le deuxième groupe.
Je ne sais pas qui a fait ça, et je trouve que ce n’est pas anodin.
Je ne dis pas que c’était du harcèlement caractérisé, ni que ceux qui sont allés poser des questions à un ancien employeur de la directrice exécutive le faisaient pour nuir. Je dis que c’est une démarche qu’on ne doit jamais, en tant qu’individu ou que structure, entreprendre ou cautionner à la légère, dirtectement ou indirectement, qui peut avoir des conséquences sur les personnes et leur réputation, et qu’on ne peut pas la laisser passer en se taisant ou en haussant les épaules.
Et je note que personne n’est venu me voir en privé pour me dire : c’est moi qui ai fait ça mais je ne pensais pas à faire mal.
Pour finir, deux réflexions générales pour essayer d’avancer dans le bon sens.
La première, c’est qu’une communauté est toujours aussi fragile que le plus fragile de ses membres. Si quelqu’un se sent mal, pour une raison ou une autre, c’est tout le groupe qui se sent mal : je crois que cela a été très nettement ressenti quand des personnes ont laissé transparaître leur souffrance samedi. Si le groupe fait comme si ce mal-être n’existait pas et l’aggrave, alors il éclate en sous-groupes et en factions. Libre à chacun de savoir s’il avance pour construire une communauté ou pour créer des factions.
La deuxième, c’est que la grandeur des causes ne grandit pas ceux qui la défendent. Ce n’est pas parce qu’on vise Pégase qu’on doit monter sur ses grands chevaux. Pourquoi je dis ça ? Parce que la démarche d’aller voir un ancien employeur ne peut être entreprise que par quelqu’un qui se croit investi d’une mission particulière vis-à-vis de l’association et qui oublie d’un coup de vérifier que cette mission est humainement admissible. C’est peut-être de l’immaturité ou de la distraction, dans un moment d’énervement. Mais j’invite chacun à réfléchir au fait que nos actes relèvent tous de notre responsabilité individuelle, que le « groupe » ne donne aucune immunité à tel ou tel propos, tel ou tel acte. Au contraire : avoir un groupe derrière soi devrait inviter à plus de prudence. Insulter quelqu’un publiquement, quand on a une partie de la communauté derrière soi, c’est commettre deux fautes : une faute de politesse et une faute de jugement sur les conséquences possibles de nos actes.
Donc vraiment : la modération ce n’est pas juste quelqu’un qui valide ou pas un mail que vous balancez, c’est aussi un exercice personnel de retenue individuelle.
Sur ce, encore bon courage au nouveau CA, et bonne modération à tous !