Merci Florence de ces précisions.

Je pense que tu as raison quand à la souffrance de tout le monde, qu'il soit responsable de la situation ou qu'il la subisse.
Par contre, autant il est compréhensible que les salariés, même si ils sont responsable restent à leur poste, autant si la situation est
autant source de souffrance pour les membres du CA responsable de la situation, pourquoi n'envisage-t-ils pas de démissionner ?
En tout état de cause, ils en sont libre.

De ce que j'ai pu en déméler, et sans même parler de pensées suicidaires, disons qu'il y a eu beaucoup de souffrance chez toutes les parties concernées.
La direction (=Nathalie) a exprimé de la souffrance pour les critiques qui ont été émises à son égard, vis à vis de sa personne, de son travail et de son mode de management.
Elle souffre réellement je pense. Cependant je pense que la cause principales de sa souffrance est son comportement passé et présent (voire ceux du CA) tout au moins de ce que l'on peut décoder à travers l'opacité instauré par le CA et la direction.

Par exemple, le CA et la direction n'ont jamais été proactif pour tout ce qui a révélé des problèmes, par exemple annoncer le fait que Cyrille Bertin était le compagnon de Nathalie Martin. Qui plus est systématiquement leur réaction est de confirmer (sauf à ma connaissance dans le cas du bandeau gate) et de dire circulez il n'y a rien à voir. Si il n'y a rien avoir, pourquoi n'ont-ils été jamais proactifs ? Je ne pense pas que les cas au moins litigieux se limitent à ceux découvert par les personnes extérieures. Combien de cadavre dans le placard reste-t-il à découvrir ?

Des anciens salariés (non direction), licenciés ou poussés à la démission depuis l'arrivée de Nathalie, pour être remplacés par des proches de Nathalie, ont exprimé de la souffrance. Pas un. Plusieurs. Oui,
C'est un point intéressant, jusqu'à présent personne n'avait nommé explicitement Nathalie comme ayant poussés à la démission des salariés. Si le fait se confirme, par exemple par des témoignages, à mon sens il s'agit d'une faute grave. Et peut-être propre à requalifier un éventuel rupture de contrat à l'amiable. Le fait que le but ait été de les remplacer par ses proches est d'autant plus grave

certains ont été arrêtés par le médecin, suivis psychologiquement et n'ont pas encore digéré la violence qu'ils ont subis alors qu'ils travaillaient pour Wikimedia France.
Jules souffre probablement, licencié pour faute grave. Faute certes, mais "pour aider à tirer l'association de l'ornière". Jules dont on ne parle guère, mais dont l'AG pourrait demander la requalification de la faute au CA ("La faute commise par le salarié ne peut être qualifiée de grave que si elle a eu une répercussion sur le fonctionnement normal de l’entreprise" (Cour de cassation, 9 janvier 2013, N° : 11-21069).)

Les membres du CA, actuels et passés, souffrent.
Pour les actuels, ils sont pour la plus part à la fois responsable de la situation à mon sens, non liés par un contrat de travail,
devraient avoir une vision claire de la situation. Pourquoi ne démissionnent ils pas pour faire cesser cette souffrance

Certains ont été menacés juridiquement, poussés à la démission, maltraités (=dangereux pour l'asso etc.), rejetés (adhésion).
A ma connaissance il s'agit seulement ces membres passé du CA, hors du petit groupe qui pose problème ?
Clairement, par exemple, AlienSpoon est à bout.
Je suis d'accord, mais pour moi, comme dans le cas de Nathalie, elle en est responsable. Une autre possibilité c'est que les autres membres du petits groupe isolé lui donnent une mauvaise vision des choses, mais je n'y crois vraiment pas, en tant que membre du CA
elle a un accès privilégié aux informations et toutes celles qui transparaissent ne vont pas du tout dans le sens des propos qu'elle affirme.
Et un certain nombre de personnes qui ont oeuvré dans l'ombre pour dénouer le bazar ont soufferts aussi. Virés de l'asso, menacés, traités de trolls etc. Eux ne peuvent guère montrer de certificats médicaux et se mettre en arrêt de travail, certaines souffrances n'en sont pas moins réelles, uniquement plus difficiles à documenter.
Ca je ne sais pas du tout, mis à part le cas d'Agamitsudo qui a annoncés sur la maling list avoir recu des menaces de poursuites judicaires téléphoniques de la part d'Émeric Vallespie et de Natalie Martin.

Les salariés actuels ne sont pas très heureux non plus. Ils se sont syndiqués précisément pour pouvoir mieux comprendre quels étaient leurs droits, pour pouvoir recevoir de l'aide extérieure, un autre regard, et trouver des pistes d'action. Un jour que je parlais avec l'un d'entre eux qui partageait avec moi un certain nombre d'emails qu'il avait reçu de Nathalie et qui m'ont laissé... interloquée... et à qui je demandais pourquoi il avait accepté d'être traité comme cela, sa réponse fut "c'était la seule façon de pouvoir travailler, la seule façon de pouvoir faire avancer les choses. Et de toutes façons, au bout d'un moment, on ne se rend même plus compte que ce qu'on vit n'est pas normal". Cette phrase "on ne se rend plus compte que la situation n'est pas normale", je l'ai entendu plusieurs fois ces derniers mois. C'est le genre de phrase qu'on entend dans la bouche des femmes victimes de violences domestiques, cette perte de repère sur ce qui peut être attendu et sur ce qui ne devrait pas se produire. Je crois que les salariés ont attendu longtemps avant d'exprimer leur mal-être. Beaucoup sont des proches de Nathalie (famille, amis, voisins) et cela rend les choses encore plus compliqués. Et puis la crainte de la perte de l'emploi. Et puis la crainte du procès. Ce qu'il faut comprendre, c'est ce climat de peur intense et délétère qui règne depuis des mois. Quand j'ai entendu le premier mal-être exprimé... et que j'ai commencé à creuser le sujet... c'est ce qui m'a frappé. Les gens avaient peur et très certainement peur de parler, de donner des noms, des détails, des dates. Aux premières questions, on obtient un "mon avocat m'a conseillé de ne rien dire". Puis, on obtient "un rendez-vous face à face dans un parc" (pas de micro ?). Et puis des comptes télégram avec le timer sur "destruction des messages dans 1 mn". Non mais vraiment !
C'est complètement horrible la situation. Le point le plus surprenant est le fait que les personnes recrutées par Nathalie fassent partie
des victimes.

Pour un salarié, c'est encore plus difficile, en raison de la peur de perte d'emploi et du FAMEUX devoir de loyauté. Ahh, le devoir de loyauté. C'est la tarte à la crème qui rend un salarié muet. Car "signaler un problème", c'est "non respect du devoir de loyauté", donc "faute".
Finalement, les salariés ont demandé à rencontrer le CA. Sans Nathalie. En secret. Pour pouvoir parler librement.
C'était sans compter sur un-e membre du CA, qui opportunément a alerté Nathalie. Laquelle a exprimé son désaccord sur le caractère opportun de cette discussion en son absence (il parait que ce fut assez bruyant) car seule la direction doit interagir avec les salariés.
La réunion fut annulée.
La réunion a été annulée par les salariés ou les les membres du CA ?

Donc à la question " "Cela signifie-t-il que des salariés sont venu voir le CA mais que les éléments présentés n'étaient pas tangible ?""
je pense que la réponse est "les salariés n'ont pas pu venir voir le CA car la rencontre demandée ne pouvait être tenue dans les conditions de sécurité demandées par les salariés"
Alternativement, une lettre a été envoyée par le syndicat.
J'ai eu... euh... l'opportunité de la lire. En effet, elle ne cite pas des références telles que les attendrions sur Wikipedia (nom, date et faits) dans le cadre d'un travail de sourcage *méticuleux*. Mais elle est très explicite dans les exemples choisis et surtout dans les "pistes d'actions suggérées". Raisonnablement, un CA recevant ce genre de courrier devrait avoir le DEVOIR d'enquêter. J'ignore totalement si ce document peut être publié par leurs auteurs (les règles syndicales ne me sont pas connues). Mais SI son contenu peut-être fourni, par exemple aux participants lors de l'AG samedi prochain, je pense qu'il constituerait une pièce importante pour mieux comprendre la situation car il

constitue un bon résumé de leur état d'esprit et contient des éléments qui me semblent pouvoir être utiles à notre reconstruction.
Normalement les syndicalistes sont extrêment protégés en tant que représentant du personnel. (
http://travail-emploi.gouv.fr/dialogue-social/representants-du-personnel/article/la-protection-en-cas-de-licenciement)

J'ignore le contenu de la lettre, dans cette ignorance il est impossible de répondre avec une certitude absolue
sur le fait qu'elle puisse être publiée. Je ne vois pas de raison que le droit général ne s'applique pas.

Par contre, du fait que le syndicat soit l'auteur de la lettre devrait faire qu'il est doit être libre de la diffuser à qui bon lui semble, en particulier aux membres de l'association. La seule exception que j'ai trouvé relative au droit du travail semble être une clause de confidentialité. (Naturellement, le droit général s'applique et par exemple la diffamation, mais l'AG constitue  un cercle privé et il ne peut y avoir qu'une amende de 1ere classe (11 euros), donc les risques pour la diffamation de publier la lettre est très réduit)

Le texte de loi est le suivant:
Article L2325-5 du code du travail

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006902057&cidTexte=LEGITEXT000006072050

Les membres du comité d'entreprise et les représentants syndicaux sont tenus à une obligation de discrétion à l'égard des informations revêtant un caractère confidentiel et présentées comme telles par l'employeur.

Ce site explicite le texte:
https://www.lepetitjuriste.fr/droit-social/droit-collectif-du-travail/lobligation-de-confidentialite-a-la-charge-des-representants-du-personnel/

Il y a deux conditions:
– les informations transmises doivent avoir un caractère confidentiel
– l’employeur doit indiquer que l’information est confidentielle

En outre le droit d’imposer la confidentialité aux représentants du personnel ne peut pas être usé systématiquement et dégénérer en abus

Il n'y a aucune raison que des informations relative à wikimedia france ait un caractère confidentiel. Le reste du site est relativement explicite, il s'agit de protéger par exemples des secrets d'affaires.

Quand bien même il y aurait des informations confidentielles, dans le cas précis qui nous occupe, l'employeur n'a pas pu la présenter comme telle , au  vu du fait que l'information à été transmise par un salarié au syndicat et non pas par l'employeur.

En dernier lieu, et si tous le reste n'était pas opposable, les faits évoqués dans la lettre semblent être de nature à rentrer dans le plein cadre du travail d'un syndicaliste. Leur interdire de révéler ces faits reviendrait à complètement annuler le but de l'existence même
d'un syndicat. Je ne vois vraiment pas un juge accepter cela.


Xavier Combelle