Le 02/02/2018 à 10:40, mathieu stumpf guntz a écrit :
Pour ma part je ne remet pas la pertinence d’une cellule comme SuSa
<https://meta.wikimedia.org/wiki/Support_and_Safety>. Au contraire
j’aurais plutôt tendance à penser qu’il y a un manque de ressources
sur ce type d’activité. L’an dernier, notamment du fait de la crise
que Wikimidia France à connu, j’ai commencé a m’intéresser un peu plus
aux problématiques interpersonnelles au sein de Wikimedia. Par exemple
j’ai un peu discuté avec Ανώνυμος Βικιπαιδιστής
<anonymuswikipedian(a)gmail.com>om>, qui suite à des problèmes de
harcèlement a tenté une résolution du conflit via SuSa, et j’ai
également demandé des confirmations à SuSa sur des informations tirées
de cet usage. Au final les problèmes auxquels fait face cette personne
n’ont pas été résolu et cette personne se sent d’autant plus dépité en
voyant soutenu par la fondation certaines actions menés par ceux
désignés comme agresseurs.
Pour être clair, je ne lance pas la pierre à SuSa. Je constate, après
renseignement, que ses processus ne fonctionnent pas dans tous les
cas, et je met cela plutôt sur le compte d’un manque de moyen qu’une
volonté machiavélique telle que la suggère Mathias. Je reporte certes
un cas où cela n’a pas abouti à une résolution satisfaisante, ce qui
ne doit pas faire oublier tout les cas non-exposés où SuSa s’est avéré
salvatrice.
Houlà, je ne prête pas une « volonté machiavélique » à cette commission
SuSa, que je ne connaissais pas avant cet épisode (j'avais seulement
entendu parler de cette volonté d’intervenir sur les contributeurs
qualifiés je crois de toxiques) , et je prends acte de ce qu'en dit
Caroline Becker.
Je parlais seulement de la possibilité qu'il y ait quelque-chose comme
un effet de groupe (donc pas une démarche calculée) qui fasse qu'on tire
parfois un peu la réalité pour retrouver quelque-chose dont on a convenu
préalablement qu'il s'agissait d'une question importante et qu'on a mis
en avant collectivement comme une question prioritaire.
Je veux dire : les contributeurs à problèmes, toxiques, à gérer voire à
bannir, ça existe, le débat sur ce point est seulement de savoir à quel
fréquence il est nécessaire ou opportun que cela doit être traité à un
niveau au dessus de la communauté d'un wiki.
Les points que je sous-ligne dans le cas présent sont
:
1. le degré d’opacité des actions de SuSa ;
2. la communication autours de l’application de ses décisions.
Pour 1., il ne s’agit pas de promouvoir une transparence totale des
actions menés et informations détenus par SuSa. Par contre il serait
bon d’avoir une documentation claire des typologies d’action et de
données non-communiqués, avec une description générique des cas où
cette opacité est considéré recevable et en quoi ils sont jugés
pertinent pour la mission de SuSa. À partir d’un tel document, il
serait possible de faire appel à un tiers de confiance – extérieur à
la communauté et à la fondation – pour analyser la conformité des
actions de SuSa avec ces principes d’exception à la transparence.
Pour 2., il y a clairement un souci de communication sur la façon
d’amener les choses, sans quoi nous ne serions pas entrain d’en
discuter ici même.
Par avance merci pour votre attention et le partage de vos réflexions.
Le 01/02/2018 à 23:42, Caroline Becker a écrit :
> Ce que tu dis Mathias est assez injuste envers le travail de SuSa. A
> t'entendre, on dirait qu'ils recherchent activement les personnes à
> bannir. La réalité c'est que l'équipe de SuSa *croule* sous les
> demandes (le backlog concerne plusieurs centaines de demandes) et que
> la politique est de toujours privilégier une solution communautaire
> plutôt qu'une décision de la Fondation, qui de toute manière est
> toujours jugée illégitime (ou alors, quand on se trouve de l'autre
> côté, comme intervenant trop tard).
>
>
>
> Caroline
>
> Le 1 février 2018 à 22:46, Mathias Damour <mathias.damour(a)gmx.fr
> <mailto:mathias.damour@gmx.fr>> a écrit :
>
> Bonsoir,
>
> J'entends bien ces arguments de Benoît Evellin, qui sont assez
> clairs et pertinents, et en partie ceux de SammyDay plus bas.
> Néanmoins j'ai une autre idée sur l'affaire.
>
> Je soupçonne qu'il se passe ceci : la fondation ou le board s'est
> donné il y a un peu plus d'un an un objectif, un axe d'action
> (voire une utilité, une raison d'être) de lutter contre les
> contributeurs toxiques - par le bannissement - pour la protection
> des autres, et ceci de façon peut-être décontextualisée plutôt
> que comme réponse à une carence bien identifié c'est-à-dire un
> problème qui serait mal traité par ailleurs.
> Cette orientation étant définie, il faut ensuite la décliner, lui
> mettre du contenu et il deviendrait difficile en s'approchant des
> cas concrets de se dire collectivement que le mieux en fin de
> compte est dans la plupart des cas de laisser les communautés
> gérer la question de tel contributeur, que l'idée initiale - et
> la mission donnée à cette commission SuSa - ont finalement peu
> d'objet et que le plus sage serait la plupart du temps de s'abstenir.
>
> D'où il y aurait cette situation qu'au terme d'une action bien
> concrète issue de cette orientation, cette action paraisse en
> fort décalage avec la perception des collaborateurs de la
> personne bannie.
>
--
Mathias Damour
49 rue Carnot
74000 Annecy
04 57 09 10 56
06 27 13 65 51
mathias.damour(a)gmx.fr