Pour ma part je ne remet pas la pertinence d’une cellule comme SuSa
<https://meta.wikimedia.org/wiki/Support_and_Safety>. Au contraire
j’aurais plutôt tendance à penser qu’il y a un manque de ressources sur
ce type d’activité. L’an dernier, notamment du fait de la crise que
Wikimidia France à connu, j’ai commencé a m’intéresser un peu plus aux
problématiques interpersonnelles au sein de Wikimedia. Par exemple j’ai
un peu discuté avec Ανώνυμος Βικιπαιδιστής
<anonymuswikipedian(a)gmail.com>om>, qui suite à des problèmes de harcèlement
a tenté une résolution du conflit via SuSa, et j’ai également demandé
des confirmations à SuSa sur des informations tirées de cet usage. Au
final les problèmes auxquels fait face cette personne n’ont pas été
résolu et cette personne se sent d’autant plus dépité en voyant soutenu
par la fondation certaines actions menés par ceux désignés comme agresseurs.
Pour être clair, je ne lance pas la pierre à SuSa. Je constate, après
renseignement, que ses processus ne fonctionnent pas dans tous les cas,
et je met cela plutôt sur le compte d’un manque de moyen qu’une volonté
machiavélique telle que la suggère Mathias. Je reporte certes un cas où
cela n’a pas abouti à une résolution satisfaisante, ce qui ne doit pas
faire oublier tout les cas non-exposés où SuSa s’est avéré salvatrice.
Les points que je sous-ligne dans le cas présent sont :
1. le degré d’opacité des actions de SuSa ;
2. la communication autours de l’application de ses décisions.
Pour 1., il ne s’agit pas de promouvoir une transparence totale des
actions menés et informations détenus par SuSa. Par contre il serait bon
d’avoir une documentation claire des typologies d’action et de données
non-communiqués, avec une description générique des cas où cette opacité
est considéré recevable et en quoi ils sont jugés pertinent pour la
mission de SuSa. À partir d’un tel document, il serait possible de faire
appel à un tiers de confiance – extérieur à la communauté et à la
fondation – pour analyser la conformité des actions de SuSa avec ces
principes d’exception à la transparence.
Pour 2., il y a clairement un souci de communication sur la façon
d’amener les choses, sans quoi nous ne serions pas entrain d’en discuter
ici même.
Par avance merci pour votre attention et le partage de vos réflexions.
Le 01/02/2018 à 23:42, Caroline Becker a écrit :
Ce que tu dis Mathias est assez injuste envers le
travail de SuSa. A
t'entendre, on dirait qu'ils recherchent activement les personnes à
bannir. La réalité c'est que l'équipe de SuSa *croule* sous les
demandes (le backlog concerne plusieurs centaines de demandes) et que
la politique est de toujours privilégier une solution communautaire
plutôt qu'une décision de la Fondation, qui de toute manière est
toujours jugée illégitime (ou alors, quand on se trouve de l'autre
côté, comme intervenant trop tard).
<https://www.avast.com/sig-email?utm_medium=email&utm_source=link&utm_campaign=sig-email&utm_content=webmail>
Garanti sans virus.
www.avast.com
<https://www.avast.com/sig-email?utm_medium=email&utm_source=link&utm_campaign=sig-email&utm_content=webmail>
Caroline
Le 1 février 2018 à 22:46, Mathias Damour <mathias.damour(a)gmx.fr
<mailto:mathias.damour@gmx.fr>> a écrit :
Bonsoir,
J'entends bien ces arguments de Benoît Evellin, qui sont assez
clairs et pertinents, et en partie ceux de SammyDay plus bas.
Néanmoins j'ai une autre idée sur l'affaire.
Je soupçonne qu'il se passe ceci : la fondation ou le board s'est
donné il y a un peu plus d'un an un objectif, un axe d'action
(voire une utilité, une raison d'être) de lutter contre les
contributeurs toxiques - par le bannissement - pour la protection
des autres, et ceci de façon peut-être décontextualisée plutôt que
comme réponse à une carence bien identifié c'est-à-dire un
problème qui serait mal traité par ailleurs.
Cette orientation étant définie, il faut ensuite la décliner, lui
mettre du contenu et il deviendrait difficile en s'approchant des
cas concrets de se dire collectivement que le mieux en fin de
compte est dans la plupart des cas de laisser les communautés
gérer la question de tel contributeur, que l'idée initiale - et la
mission donnée à cette commission SuSa - ont finalement peu
d'objet et que le plus sage serait la plupart du temps de s'abstenir.
D'où il y aurait cette situation qu'au terme d'une action bien
concrète issue de cette orientation, cette action paraisse en fort
décalage avec la perception des collaborateurs de la personne bannie.
Le 01/02/2018 à 15:00, Benoît Evellin a écrit :
Bonjour
Une fois de plus, ce qui va suivre est écrit en tant que
contributeur volontaire (comme toute intervention sur cette
liste).
Je n'ai pas les détails des raisons du bannissement que j'ai
découvert comme tout le monde par une annonce sur une page
communautaire. J'ai également découvert la procédure à cette
occasion, et j'ai depuis eu l'occasion d'y réfléchir.
La procédure est faite au mieux. S'il n'y a pas de raison
donnée, c'est pour éviter un écart entre les décisions «
documentables » et celles qui ne le seraient pas. C'est aussi
pour éviter que d'autres personnes n'aillent enquêter avec la
piste qui serait donnée, amenant à de possibles répercussions
sur les personnes ayant alimenté le cas. Les décisions sont
donc prises « pour une raison ne pouvant être communiquée
publiquement » uniquement.
Il n'y a pas de comité de contributeurs vérifiant les
décisions pour une évidente raison liée à de possibles
répercussions sur le processus : quelqu'un pourrait hésiter à
déposer une demande d'examen de cas sachant que certaines
personnes y auront potentiellement accès.
J'ai eu l'occasion d'en discuter avec une personne de SuSa il
y a quelques jours : tout est fait pour éviter des
répercussions et garantir que n'importe qui peut bénéficier de
la procédure en toute sécurité.
Bonne journée,
Benoît
Le 31 janvier 2018 à 13:28, mathieu stumpf guntz
<psychoslave(a)culture-libre.org
<mailto:psychoslave@culture-libre.org>
<mailto:psychoslave@culture-libre.org
<mailto:psychoslave@culture-libre.org>>> a écrit :
Bonsoir,
À mon sens, le plus gros problème de cette procédure c’est son
caractère complétement opaque. Pour autant qu’il a été
présenté
ici, il n’y a aucune indication sur pourquoi cette
personne à été
banni. Je veux bien croire et je comprends que dans
certains cas
extrême il importe de garder certaines informations
confidentiels.
Par exemple si la vie ou l’intégrité physique/moral d’une
personne
est en jeux du fait de laisser le contributeur générant ces
risques libre d’agir. Mais dans ce cas, ne serait-ce que
renseigner ce motif quelque part, ce serait déjà plus
clair. Même
indiquer « pour une raison ne pouvant être communiqué
publiquement
» ce serait déjà faire gage de plus de transparence en
fait. Mais
un blocage total du jour au lendemain sans aucune
communication
accompagnant la procédure, il y a vraiment un souci dans la
manière de faire.
Y-a-t-il un comité de contributeurs bénévoles qui vérifient et
attestent les décisions de SuSa?
Le 13/01/2018 à 21:35, SammyDay aka Hervé a écrit :
Bonjour à tous.
Mes sentiments quant au dernier mail de Noé :
Je doute que tu sois le mieux placé pour entamer une
discussion
objective avec la commission SuSa. J’exprime dans
cette phrase
plus spécifiquement le sentiment qu’en partant sur des
jugements
totalement subjectifs de la situation, on ne risque
pas d’avoir
une quelconque réponse acceptable de la part de notre
interlocuteur (dans ce cas, la commission). Le fait
d’être aussi
péremptoire sur le caractère totalement bénin d’une
blague en
disant que celle-ci « n'a en aucune manière pu blesser des
personnes », je trouve cette assurance assez
étonnante, lorsqu’on
connaît les sensibilités différentes de chacun quant aux
différentes formes d’humour/de comportement (que tu
rappelles
plus loin d’ailleurs !). A fortiori, si deux personnes
ont décidé
de le bannir, c’est que ces deux personnes ont été
sensibles à
cet humour – mais pas de la bonne façon.
De même, préjuger des raisons de la commission lorsqu’elle
modifie la page de la personne bannie, c’est oublier
que sur
n’importe quel projet, un banni, c’est un banni. Il
n’a pas le
temps de dire au revoir ! Il est considéré comme nocif
au projet
et traité comme tel, et en cela cet acte de la
commission n’est
pas différent de ce qu’un administrateur mettrait en
place. La
seule question est de savoir (du moins dans les
grandes lignes,
ce qui est à mon sens tout à fait possible même s’il y a
procédure judiciaire) les justifications du
bannissement, sa
forme étant améliorable mais n’étant pas au centre de ta
préoccupation.
Concernant l’incompétence des communautés, là je pense
qu’on a
justement une incompréhension sur ce terme : il ne
s’agit pas à
mon sens de dire « vous êtes nuls » mais plutôt « cela
ne relève
pas de votre compétence » (sens premier du terme). Il est
également tout à fait normal de bloquer un contributeur de
manière globale et définitive sans pour autant
prévenir chaque
communauté dans laquelle il s’est investi – et il n’y
a pas que
la commission SuSa qui en ait la capacité. Il est déjà
arrivé
dans le passé qu’un projet soit sous le contrôle d’un seul
administrateur, et que celui-ci fasse ce qu’il avait
envie de
faire. Attendre que sa communauté s’empare du problème
(si elle
en est capable), c’est renoncer à une gestion globale des
problèmes sur l’ensemble des projets.
Enfin, une communauté n’a pas la possibilité de se
dresser contre
les conditions d’utilisation alors qu’elle a la charge
de les
respecter et de les faire respecter. Les règles sur ce
point sont
les mêmes qu’on soit sur le Wiktionnaire ou sur
Commons. Plus
spécifiquement, une communauté ne peut créer de règles
d’utilisation propres si elles vont à l’encontre des
règles
générales de Wikimédia. Donc qu’importe les règles
spécifiques du
Wiktionnaire : elles sont forcément conformes à celles
qu’a
appliqué la commission – a minima. Les invoquer pour
défendre
ClassicCardinal ne sert strictement à rien du point de
vue de la
procédure. Là j’ai juste l’impression qu’un
contributeur du
Wiktionnaire est en colère parce qu’un autre
contributeur de ce
projet a été banni : c’est vraiment mon ressenti,
comme si le
fait que ce soit une personne de ma communauté devrait
changer
quoi que ce soit dans l’application de nos règles.
Si la commission SuSa a des points à expliciter
vis-à-vis du cas
de ce contributeur (et pas vis-à-vis de la communauté
du projet
où il contribuait de manière principale), les
questions posées me
semblent pour une bonne partie hors-sujet
(spécifiquement les
deux premières, si elles obtiennent une réponse,
n’apporteront à
mon avis aucune amélioration dans la procédure).
Je comprends évidemment que le cas, par son côté
exceptionnel,
engendre un débat passionné, mais si l’on peut
ressentir une
colère vis-à-vis de la procédure, cela ne changera pas
pour
autant la procédure…
Cordialement,
SammyDay
--
Mathias Damour
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74000 Annecy
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