Ci-dessous, voici le mél que je compte envoyer a sur le fil
"Re: [Wikimediafr] réaliser une synthèse des principaux
problèmes" en réponse du mél d’Olivier Morand.
Merci de me donner vos avis, notamment sur le fait que je ne
divulgue rien de préjudiciable pour les employés que j’ai – tout
comme vous – à cœur de préserver autant que possible.
----
Bonjour Olivier,
Je ne reviendrai pas sur la majorité de tes propos, qui pour
l’essentiel me paraissent surtout une bonne synthèse de ce que
peut percevoir la majorité des membres qui suivent la situation
actuelle de l’association. Merci donc pour ce travail de
synthèse.
Je peux donc me concentrer à répondre à ton paragraphe
conclusif, et présenter mes propres conclusions.
Le 12/07/2017 à 23:11, Olivier Morand
a écrit :
Je
ne peux pas terminer ce message sans faire part, un peu
comme Charlotte, d'un malaise que je ressens. Il est certain
que parmi les membres à avoir demandé la tenue d'une AG
extraordinaire je retrouve des gens que je considère comme
sympathiques mais aussi sérieux et désintéressés, et que je
n'imagine donc pas comploter pour prendre ou reprendre le
pouvoir par simple goût de celui-ci. Pour autant, j'ai lu
les messages émanant de "la direction" avec intérêt et en
présumant la bonne foi. Il est évident que tout le monde ne
peut pas dire la vérité sur tout, et, je le dis sans fard,
je ne me suis pas fait une opinion ferme à cet égard. Je ne
peux donc prendre parti à 100% pour les uns ou les autres.
Mais je continue à suivre la situation avec intérêt, en me
déclarant loyal à l'association, et je dirais même loyal à
ses dirigeants car les interpeller, même vivement, c'est
reconnaitre la légitimité des interlocuteurs.
J’ai également voulu prendre ce message avec recul vis-à-vis des
informations que j’ai pu obtenir par ailleurs. Je me suis même
efforcé de me placer dans une perspective « et s’il s’avérait que
je me trouve être le pantin d’une fort habile manipulation ».
Cependant, force est de constater le manque de cohérence interne à
ce message.
Comme tu l’as souligné, il y a – tout au moins à ma connaissance –
absence totale de communication antérieure sur le fond de
dotation. Et ce, alors même que le message prétend que l’objectif
de ses signataires est la transparence. Donc dans le meilleur des
cas, il y a eu incompétence en matière de transparence sur un
projet conséquent, dans un climat où la défiance pour manque de
transparence était déjà importante.
Même dissonance du côté de la communication, avec un discours qui
prétend une ouverture au dialogue serein, quand dans les faits il
y a clôture de la liste principale de discussion. Dans le meilleur
des cas, il y a donc encore incompétence à prévoir la conséquence
évidente de génération de suspicion et de renforcement du climat
de défiance.
Dans ce type de climat, j’ose croire qu’une personne ayant un
poste de direction et visant le bon fonctionnement de
l’association éviterai de promouvoir hiérarchiquement l’un des
employé. Tout au moins sans explication claire et précise du
caractère indispensable de cette évolution de l’organigramme.
Évidemment la relation conjugale entre les deux employés ne peut
que renforcer la réserve fasse à une telle promotion. Et cette
évolution aurait dû par conséquence faire l’objet d’autant plus
d’effort à montrer patte blanche. C’est à dire documenter le
caractère indispensable de ce nouveau poste, les compétences
requises, une explication de l’urgence de le pourvoir sans passer
par un appel à candidature, et l’adéquation effective du promu
avec les dites compétences. La situation de défiance grimpante
l’exigeait, et selon toute évidence il y a eu ou inaptitude à le
reconnaître ou volonté de passer outre.
Le bien-être de tous les employés est évidemment primordial. C’est
pourquoi les décisions doivent être prises pour éviter les
conflits lorsque cela est possible, et les traiter avec les
résolutions les plus apaisantes autrement.
Aussi il me paraît important d’offrir une attention particulière
aux doléances de la direction consécutives aux pressions et
harcèlement qu’elle indique subir. Pour ce qui me concerne, les
enquêtes de moralité sur les activités passés et les propos
déplacés visant les personnes, qu'il soit sexiste ou autre, ne
sont pas acceptables.
Ces légitimes doléances ne doivent cependant pas accaparer toute
l’attention et passer sous silence les possibles inquiétudes et
souffrances des autres employés, qui ont pour leur part beaucoup
moins de latitude pour communiquer ouvertement sur leurs
ressenties. D’autant plus quand la direction menace à tout va de
poursuites judiciaires et rappel avec fermeté les obligations de
loyauté des subordonnés juste après avoir renvoyé un employé.
Sur le dit renvoie, il ne me semble pas qu’il y ai légalement
d’irrégularité, au moins sur la forme, au sens où il y a bien eu
insubordination. La structure de l’association n’étant pas
horizontale, c’est ainsi.
À noter qu’une association loi 1901
n’est
pas tenu d’avoir une structure hiérarchisée, contrairement à
ce qui semble être indiqué dans le message. Je n’ai cependant pas
souvenir d’avoir lu de proposition soutenant qu’il fallait opter
pour une structure plus horizontale pour l’association, au
contraire il y a eu de nombreuses mentions indiquant l’acceptation
d’une structure différente pour l’association que celle qui meut
le mouvement.
Sur l’ordre ayant conduit à l’insubordination, la direction n’a à
ma connaissance toujours pas fourni d’explications. Rappelons
qu’il s’agissait,
selon
l’ex-employé, de censurer certains passages rédigés par des
membres de l’association pour le magasine de l’association, et de
retirer les crédits des auteurs. Le premier point vient évidemment
discréditer d’avantage la sincérité de volonté de transparence de
la direction, mais en soi ne semble pas comporter de transgression
légale. Le second point en revanche indique clairement une volonté
de transgresser le droit d’auteur des membres ayant rédigés ces
textes. Étant donné que le droit d’auteur est une préoccupation
majeure de notre mouvement, la direction de notre association ne
peut légitimement en ignorer les principes les plus élémentaires.
Encore une fois, sans plus d’explications de la part de la
direction, les conclusions les plus évidentes sont une
incompétence manifeste ou la volonté de passer outre en toute
connaissance de cause.
L’idée de réfuter que l’ex-employé est un lanceur d’alerte me
paraît aussi saugrenu que d’en faire l’affirmation en premier
lieu. En effet, il ne me semble pas que dans la présente situation
nous soyons «
confronté
à un fait pouvant constituer un danger potentiel pour l’homme ou
son environnement ». En revanche le renvoi et ses causes
viennent s’ajouter à de nombreux signaux d’alertes que la
direction semble dénier ou passer outre.
Pour finir, certes la critique est facile et l’art difficile. La
question n’est cependant pas de savoir si les personnes faisant
part de leurs avis et critiques feraient mieux, mais bien de la
capacité de la direction à les prendre en compte et a y réagir de
façon à résoudre ou au moins lisser les difficultés soulevées.
Quand bien même y-aurait-il un complot visant à déstabiliser
l’association, la direction n’a manifestement pas su le contrer et
en tout les cas a elle même alimenté cette déstabilisation par des
réactions dommageables.